Le mouvement espérantiste

Le mouvement espérantiste rassemble des associations internationales telles que l’Association mondiale d’espéranto (UEA, dont le siège est à Rotterdam), auxquelles adhèrent les associations nationales telles qu’Espéranto-France (dont le siège est à Paris), qui fédèrent elles-mêmes des associations régionales comme la Fédération Espéranto Hauts-de-France.

Le mouvement international espérantiste a adopté les idées et les objectifs humanistes et généreux de l’initiateur de l’espéranto, le Dr Louis-Lazare Zamenhof (1859–1917, Pologne), qui a lancé en 1887 la langue construite Lingvo Internacia (« Langue internationale »), rapidement vulgarisée sous le nom d’espéranto (signifiant en espéranto : « celui qui espère »).

L’objectif fondamental est de donner aux hommes une langue auxiliaire, neutre et facile d’appréhension, d’élocution et de compréhension pour toutes les ethnies. Une langue qui leur permet de mieux se comprendre et de catalyser ainsi tous les efforts de rapprochement et de paix entre les peuples, tout en maintenant et en exaltant leurs diversités linguistiques et culturelles.

L’ouverture du 100e congrès mondial d’espéranto à Lille le 25 juillet 2015

À ce jour, plus de deux millions d’espérantophones dans le monde militent activement pour cet objectif et pour la promotion de l’espéranto dans les relations internationales.

Les espérantophones, en particulier dans le cadre de la construction européenne, considèrent que l’espéranto, par ses caractéristiques de neutralité, constitue le plus sûr rempart pour protéger un plurilinguisme authentique et vraiment diversifié contre les risques d’hégémonie d’une langue nationale privilégiée.

Ils savent, d’autre part, que l’espéranto, par ses caractéristiques de facilité et de logique, constitue une excellente propédeutique pour faire aimer et faciliter l’étude des langues étrangères et catalyser ce plurilinguisme.

Malgré les souffrances et les persécutions qu’a subies l’espéranto au cours de deux guerres mondiales et du fait de régimes totalitaires de diverses obédiences, l’espéranto prospère et est riche d’une culture qui repose sur une abondante littérature, sur des rencontres et congrès internationaux, sur une large diffusion par ses revues, ses émissions radio et surtout par Internet, sur une utilisation dans certains organismes tels que le PEN-Club international ou l’Académie des sciences de Saint-Marin.

L’Unesco a recommandé à deux reprises l’usage de l’espéranto

L’Association mondiale d’espéranto a des contacts privilégiés avec les Nations Unies et avec l’Unesco, laquelle a d’ailleurs adopté en 1954 et en 1985 des résolutions visant à promouvoir l’enseignement de l’espéranto dans les systèmes scolaires et universitaires des États membres.